Manger pour vivre, pas l'inverse.
Je suis une sacrée gourmande. (merci le scoop, me direz-vous!). Oui, bon, faut bien commencer quelque part ;-)
J'adore tout ce qui tourne autour de la nourriture, du plus loin que je me souvienne: à 3 ans, ma maman me trouvait déjà en train de feuilleter ses gros livres de cuisine en train de pousser des "Ooooh!", des "Aaaaaah, moi z'aime bien ça! Maman va me faire çaaaaaa". Ca ne s'invente pas quand même!
Faut dire qu'avec une fine cuisinière comme maman (et un sacré grand gourmand comme papa), je suis tombée dedans quand j'étais petite dirons-nous...
Aujourd'hui encore, j'adore feuilleter des magazines de cuisine, regarder les émissions sur le sujet qui foisonnent à la TV depuis quelques années, j'adore rassembler mes amis et ma famille autour de bons petits plats (réfléchis des semaines à l'avance parfois!), je me creuse les méninges pour réaliser de jolies décos de table, j'adooooore passer des heures en cuisine pour mettre en pratique ce que j'ai trouvé et puis....bien sûr, surtout dirais-je, j'adore passer à table et déguster. Si, en plus, tout cela est accompagné d'une toute bonne bouteille de vin, je suis aux anges.
Lorsque j'ai cheminé avec WW, j'ai continué à garder ce plaisir mais avec un contrôle permanent... ce qui a débouché, deux ans plus tard à ce que je lâche complètement les brides et que tout devienne chaotique mais j'y reviendrai.
Le plaisir de cuisiner, de goûter est toujours resté ancré en moi. Je ne suis pas capable de faire des régimes où on se nourrit exclusivement de poudre hyperprotéinée en sachets par exemple. Je sais que ces régimes sont assez dangereux pour la santé mais je suis limite admirative de celles et ceux qui passent par là, c'est au-dessus de mes forces...!
Cette quête du plaisir gustatif, au fil des événements compliqués de ma vie (comme chacun en rencontre), a pris de la place. Beaucoup. Trop.
A l'heure actuelle, je vis pour manger alors que je souhaiterais manger pour vivre. Mon estomac est énorme, au propre comme au figuré. Car oui, je suis hyperphage. C'est-à-dire qu'aux repas, je mange des quantités très impressionnantes (certains, très rares heureusement, s'amusent parfois à me le signaler, comme si je n'avais pas remarqué...). Je n'ai pas de crises boulimiques...sauf si le grignotage de 17h en revenant du boulot est considéré comme une crise boulimique mais ça, je crois qu'on y passe toutes non? Rassurez-moi :-)
Un estomac énorme au sens propre donc mais également à un niveau plus symbolique. J'ai constamment peur d'avoir faim. Je pense aux repas qui vont suivre, à peine sortie de table.
Même lorsque j'ai accouché de ma fille, mon estomac a pris beaucoup de place: je vomissais à chaque contraction un peu violente. Alors que je devais être concentrée sur mon ventre "utérus", j'étais toute concentrée sur mon ventre "estomac", zut alors! Quand je l'ai réalisé, j'ai pu enfin être efficace pour faire naître ma p'tite princesse.
Et ça, j'en ai assez. Ras-le-bol de cette place immense occupée dans ma vie par mon estomac. Je suis une épicurienne née donc je ne pourrai pas ne pas être gourmande mais je voudrais être une gourmande de la vie et pas seulement des plaisirs culinaires.
Pas que.
Exigente qu'elle est là, la nana hein :-)